Structure type d’un Cahier des Charges web: Comment bien le rédiger?

La rédaction d’un Cahier des Charges (CdC) web est une étape cruciale dans la concrétisation de tout projet numérique. Il s’agit en effet de définir les objectifs, les contraintes et les spécifications techniques du site ou de l’application à créer. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon des éléments clés à inclure dans un CdC web structuré et complet.

1. La présentation du projet et de ses objectifs

La première partie du CdC doit présenter le contexte et les objectifs du projet web. Il est important d’y décrire l’idée générale, en expliquant clairement ce que l’on souhaite mettre en place, pour qui et pourquoi. Cette section doit également préciser les objectifs stratégiques, commerciaux et fonctionnels du site ou de l’application envisagée.

Cette présentation doit être suffisamment détaillée pour permettre à tous les acteurs du projet (équipe interne, prestataires externes) de comprendre rapidement les enjeux et la finalité du projet web. En outre, il est recommandé d’y inclure une analyse concurrentielle, afin de bien cerner le marché et d’identifier les forces et faiblesses des solutions existantes.

2. Les exigences techniques

Le CdC doit ensuite lister les contraintes techniques du projet. Pour cela, il convient de préciser les langages de programmation utilisés, les logiciels ou frameworks à intégrer, ainsi que les normes et standards à respecter (accessibilité, compatibilité avec les navigateurs, référencement naturel, etc.). Cette section doit également décrire les systèmes d’exploitation et les matériels sur lesquels le site ou l’application devra fonctionner.

L’évolutivité et la maintenance du projet web sont également des éléments à prendre en compte dans cette partie. Il est donc important de préciser la scalabilité souhaitée, ainsi que les modalités de mise à jour et de correction des éventuels bugs ou problèmes techniques.

3. Les fonctionnalités attendues

Cette section du CdC est consacrée à la description des différentes fonctionnalités qui composeront le site ou l’application. Elle doit être structurée en sous-sections détaillées, présentant chacune une fonctionnalité spécifique (par exemple : gestion des comptes utilisateurs, moteur de recherche interne, système de paiement en ligne…).

Pour chaque fonctionnalité décrite, il est essentiel d’indiquer clairement ses objectifs, ses règles de fonctionnement, ainsi que les différents cas d’utilisation envisagés. Il peut être utile d’inclure des maquettes ou prototypes graphiques, afin d’illustrer concrètement le rendu souhaité.

4. Le design et l’ergonomie

Le CdC doit également aborder les aspects visuels et ergonomiques du projet. Il convient de décrire les principes graphiques à respecter (charte graphique, typographie, couleurs…), ainsi que les contraintes d’ergonomie (utilisabilité, navigation, cohérence des interfaces…).

Cette partie peut être complétée par des exemples de sites ou d’applications, servant de référence pour le design et l’ergonomie souhaités. Elle doit également préciser les livrables attendus en termes de maquettes graphiques, ainsi que les délais de validation et de réalisation.

5. Le planning et le budget

Dernier élément clé du CdC : la définition du planning et du budget alloué au projet. Cette section doit présenter un calendrier prévisionnel, détaillant les différentes étapes de réalisation (conception, développement, tests, mise en ligne…), ainsi que leurs dates butoirs.

En ce qui concerne le budget, il est important de préciser le coût global estimé du projet, ainsi que la répartition des dépenses entre les différents postes (développement, design, hébergement…). Cette partie doit également indiquer les modalités de facturation (forfaitaire, à l’heure…) et de règlement des prestataires externes.

Au-delà de ces cinq sections principales, il est possible d’ajouter au CdC des annexes, présentant par exemple des documents de référence, des études de marché ou des spécifications techniques détaillées. L’essentiel est de fournir un document clair et exhaustif, qui servira de base solide pour la réussite du projet web.

En respectant cette structure type, le Cahier des Charges web permettra à tous les acteurs du projet de travailler de manière efficace et coordonnée. Il contribuera ainsi à la réalisation d’un site ou d’une application répondant parfaitement aux objectifs et aux exigences initialement définies.